Posté le 7 mars 2023.
Encore un énième clone de jeu d’horreur sur Steam qui sera amené à pourrir dans les oubliettes de la plateforme. Telle fut ma première pensée au moment où j’ai acheté Phasmophobia à la rentrée 2020, mais j’ai vite pris conscience de mon erreur dès l’instant où je lançais ma première partie. Le titre de Kinetic Games, un petit studio anglais composé de quatre développeurs, a de quoi jouer dans la cour des grands. Ses arguments sont très sérieux et si vous aimez jouer les chasseurs de fantômes, vous serez conquis. Si au contraire, vous en avez une peur bleue, essayez quand même, vos potes adoreront vous entendre hurler pour rien.
Ce test est rédigé pendant la période d’accès anticipé au jeu, en version 0.7.3.0 au mois de novembre 2022. Il n’est donc absolument pas représentatif de la qualité finale du jeu, prévu pour une sortie définitive en 2023 selon les développeurs.
Bien, posons le contexte. Phasmophobia est un survival-horror qui peut se jouer à quatre personnes maximum. Bien qu’il soit possible de se lancer dans l’aventure en solitaire, vous passerez à côté de 90 % de l’expérience de jeu . Ce dernier vous place dans la peau de chasseurs de fantômes, envoyés à différents endroits pour enquêter sur des événements paranormaux. Le jeu propose pour le moment 12 cartes différentes pour s’amuser entre potes. De la maison de banlieue américaine fleurant bon les courses à Walmart, en passant par un asile plutôt lugubre jusqu’à un camping rappelant clairement le film Friday the 13th, le choix est plutôt large. Ici, pas question d’attaquer les entités responsables de ces événements : vous êtes les proies et vous allez devoir vous démerder comme des grands pour vous défendre avec les moyens du bord. Aucune arme à disposition, mais un ensemble de 21 objets différents : caméras, thermomètre, lecteur EMF, lampe à U.V., crucifix ou détecteur de mouvements. Ces équipements vous permettront de collecter un ensemble de preuves ; trois au total ; qui vous aideront à déterminer à quel type d’entité maléfique vous avez à faire sur le lieu hanté : voilà votre objectif principal. Chaque joueur ne pouvant emporter que trois objets, il faudra se répartir les tâches de manière stratégique pour remplir la mission qui vous est confiée. Une fois l’entité découverte, la partie est gagnée et vous pourrez repartir avec la queue plus ou moins entre les jambes et vos bourses un peu plus lourdes de l’argent gagné en réussissant votre contrat. Argent qui vous permettra de racheter de l’équipement que vous perdrez forcément lorsqu’une de vos chasses tournera au vinaigre. En plus de l’objectif principal, des objectifs secondaires facultatifs sont également disponibles pour gagner un peu plus de caillasse : faire en sorte que le fantôme éteigne une bougie, le faire marcher dans le sel ou le prendre en photo par exemple.
Bien évidemment, l’esprit hantant le lieu ne se contente pas de se tirer la nouille en vous regardant vous balader impunément dans sa demeure, il finira par devenir agressif et à entrer en chasse. Chaque joueur démarre la partie avec une barre de santé mentale remplie à 100% ; cette barre descendra progressivement selon plusieurs critères : temps passé dans l’obscurité, confrontation à une manifestation paranormale ou vision en direct de l’entité. La santé mentale représente donc plus ou moins votre jauge de vie, plus celle-ci est basse, plus l’esprit a de chances de lancer une attaque sur un seul joueur. Attaque qui se traduit dans les faits par une apparition de l’entité dans le lieu sous forme physique, un brouillage complet des appareils de communication et une poursuite entre celle-ci et l’équipe de chasseurs. Selon l’entité et le mode de difficulté choisi (quatre au total), cette chasse durera plus ou moins longtemps et pourra se solder par la mort définitive d’un des joueurs. Sitôt attrapé, vous passerez de vie à trépas en un clin d’œil et serez à même de continuer à suivre la partie de votre bande de potes sans pouvoir communiquer avec eux. Le jeu vous donne néanmoins la sympathique possibilité de continuer à interagir avec l’environnement en balançant des objets à la gueule de vos amis qui continueront à enquêter. C’est toujours délectable de voir l’un de vos compères sursauter comme un pleutre parce que vous avez choisi de faire voler une assiette à travers la pièce lorsqu’il se retrouvera isolé au milieu de celle-ci. Ne vous en privez surtout pas.
Ainsi Phasmophobia confrontera votre équipe à 24 types d’entités, empruntées pour certaines à la culture japonaise, germanique ou irlandaise. Ces fantômes auront tous leurs spécificités et vous devrez procéder par élimination pour deviner lequel vient d’ouvrir la gorge à votre pote sous vos yeux impuissants. Chacun laissera trois indices que vous pouvez récupérer grâce à vos équipements. Le Raiju par exemple, fera sonner votre détecteur EMF jusqu’au niveau 5 (niveau d’intensité le plus élevé), provoquera l’apparition d’orbes fantomatiques sur les caméras que vous aurez posées à l’endroit où il apparaît et sa silhouette apparaîtra dans le projecteur D.O.T.S. Il se fera remarquer facilement car il perturbe le fonctionnement des appareils électroniques et bénéficie d’un bonus de vitesse lorsqu’il se trouvera à proximité de l’un d’entre eux. Le Poltergeist inscrira sa marque dans le journal d’écriture fantomatique, laissera des empreintes digitales détectables à la lampe U.V. et répondra à la Spirit Box, un genre de talkie-walkie qui vous permettra de communiquer avec l’esprit. Sa petite spécialité est de foutre un bordel monstre dans l’endroit où il se trouve en faisant voler assiettes, verres et livres à travers les pièces. Les possibilités offertes par le bestiaire sont assez nombreuses et les caractéristiques des entités suffisamment différentes pour devoir parfois se creuser la cervelle afin de trouver la bonne réponse. Une des forces principales de Phasmophobia est que chaque contrat que vous acceptez est soumis à une génération aléatoire de tous les éléments constitutifs des règles du jeu : nom du fantôme, météo, pièce préférée dans lequel apparaîtra l’esprit ou encore objectifs secondaires. Ce système permet une rejouabilité quasi infinie. Si chaque début de partie tend à se ressembler fortement ; sortir du camion qui vous amène sur le lieu, trouver la ghost room, poser les premiers équipements pour récolter les premiers indices ; le déroulé des chasses n’est jamais le même. Il arrive bien souvent qu’un contrat démarre très bien : la récolte de deux indices sur les trois nécessaires dès le début vous mène naïvement à vous la jouer pépère, le fantôme est calme et ses apparitions paisibles. Dix minutes après, c'est la débandade, deux des membres de l'équipe se font crever et les deux autres se cachent dans les placards en hurlant comme des gros lâches que l’entité les laisse retourner au camion pour faire le point. Le jeu repose donc sur de solides mécaniques, qui ont bénéficié de nombreux rééquilibrages depuis sa sortie ; si celles-ci sont déjà innovantes, il en reste une qui n’avait simplement jamais existé auparavant dans un jeu vidéo.
Et bien si justement, donc bouclez-là bien gentiment. Ridley Scott n’avait certainement pas eu la chance de jouer à Phasmophobia lorsqu’il trouva le slogan de son film Alien : le huitième passager en 1979. Bon, oui mon titre d’accroche n’est pas le slogan exact du film, mais venez pas me titiller. Même pas sûr d’ailleurs que ce soit Ridley Scott qui soit à l’origine de ce slogan, mais comme l’a écrit Gaëtan Faucer : « Ecrire, c’est mentir avec sincérité », donc laissez-moi broder un peu. Ce sera toujours un mensonge que je ne laisserai pas à la plume des journaleux de chez JV.
Dans Phasmophobia, tout le monde vous entend ; tout le monde, y compris l’entité que vous pourchassez. Le jeu intègre un chat vocal extrêmement poussé, qui reste selon moi inégalé. Vous pouvez donc parlez naturellement avec vos compagnons comme vous le ferez dans la réalité ; plus vous êtes éloigné de ceux-ci, moins ils vous entendront. Le système de spatialisation sonore est plutôt bien gaulée, et il est assez facile de savoir où se trouvent les membres de l’équipe selon ce que vous entendrez dans votre casque. Oui, Phasmophobia se joue nécessairement avec un casque alors par pitié laissez vos écouteurs de chez Carrefour de côté et investissez dans un vrai casque. Pour 60 boules à peine vous êtes en mesure de vous acheter le jeu ET un casque plutôt correct, ce qui revient au prix d’un AAA alors ce n’est pas le moment d’avoir des oursins dans les poches. Si vous êtes trop éloigné de votre groupe de chasseurs, le jeu intègre un système de talkie-walkie qui vous permettra de communiquer à n’importe quelle distance. Attention cependant, lors des phases de chasses, celui-ci est inutilisable, ce qui rajoute une pression supplémentaire. Surtout lorsque c’est un seul joueur de l’équipe qui se retrouve cloîtré en tête-à-tête avec le fantôme, et croyez-moi ce sera votre pain quotidien. Le chat vocal intégré est donc un des piliers de l’immersion dans Phasmophobia, et met une bonne claque à tout ce qui s’est fait jusqu’à maintenant.
En plus de cette fonctionnalité, le fantôme qui est à vos trousses dans chaque partie a lui aussi des oreilles. Il réagira donc en direct à ce que vous pouvez lui dire grâce à un système de reconnaissance vocale assez poussé et sera en mesure de réagir à plus d’une cinquantaine de phrases différentes : « Où es-tu ? », « Es-tu en colère ? » ou encore « A qui parlons-nous ? » seront de très bonnes phrases d’accroche pour votre premier date ectoplasmique. Il est aussi possible de provoquer l’esprit en hurlant à tue-tête son nom à travers la map (BARBARAAAA !) où en prononçant quelques mots-clés tels que « peur » ou « panique » pour que cela suffise à déclencher une chasse. Cependant, quelques variantes comme « nique ta mère » ou « mange tes morts » ne semblent pour le moment pas très effectives. Ce, même si la santé mentale de votre équipe est élevée. Il sera également possible de communiquer directement avec lui via la spirit-box précédemment citée pour lui poser des questions sur son âge, son sexe (ah non son genre excusez-moi ! Cela fait-il donc de Phasmophobia un jeu transphobe ?) où en lui demandant d’éteindre les lumières de la pièce par exemple. La planche Ouija (un des six objets maudits qui sont accessibles aléatoirement dans le lieu hanté) réagira aussi aux questions que vous pourrez lui poser. Vous en paierez le prix fort: votre santé mentale chutera drastiquement. En conjuguant ce chat vocal intégré très performant et un système de reconnaissance vocale unique en son genre, Phasmophobia frappe donc très fort là où beaucoup de survival-horror se contentent de se reposer sur les poncifs du genre. Même si le jeu joue aussi sur ce tableau, en partie esquissé par certains grands classiques des films d’horreur : lumières qui clignotent, objets qui bougent tout seuls, grincements de portes etc., il vous plonge dans le bain d’une toute autre manière.
Le sound design est globalement une belle réussite. Les bruitages sont convaincants et ont subi de nombreuses refontes depuis la sortie du jeu et l’ambiance sonore silencieuse et pesante qui règne sur les différents endroits participent grandement à l’immersion. Lors de vos premières parties, les apparitions fantomatiques et leur ribambelle de sons glauques feront leur petit effet suivant votre sensibilité. Ce sentiment de peur s’amenuisera largement à mesure que vous progresserez dans le jeu, mais même avec une petite centaine d’heures de pratique, vous serez parfois encore surpris par le script des fantômes sur certaines parties. Pas de quoi en faire des cauchemars pendant trois mois non plus, restons réalistes. Phasmophobia reste pour moi le jeu coopératif le plus convaincant dans le domaine du survival-horror, non pas vraiment parce qu’il fout les pétoches, mais plutôt par son potentiel comique ; parfois malgré lui.
Certes, un survival-horror n’a pas pour vocation première de faire rire, mais les situations rencontrées lors d’une partie s’y prêtent largement. Vous découvrirez le vrai visage de vos amis au cours de certaines parties : la flipette, qui ne veut pas rentrer tout seul dans l’asile « parce qu’il fait trop noir dedans ». La rageuse qui crie au scandale lorsqu’elle se fait tuer en premier alors que les autres membres de l’équipe beuglent comme des énormes mongols en cherchant les preuves. Ou encore votre ami intrépide qui se portera volontaire pour servir d’appât au fantôme pour une simple photo. Le résultat des parties résulte donc d’une parfaite alchimie entre les paramètres aléatoires de la partie et le comportement du groupe de chasseurs qui y participera. A terme, Phasmophobia devient donc un jeu où l’on se poile plus qu’autre chose. Alors oui on se marre bien, mais c’est aussi parfois la faute du jeu.
Pour commencer, il faut dire que Phasmophobia n’est pas le jeu le plus sexy qu’il soit en plus de ne pas être correctement optimisé pour les petites configurations. Bien que le rendu ait été largement peaufiné depuis sa sortie initiale, il souffle le chaud et le froid en permanence. Commençons par les personnages jouables. Les modèles 3D des avatars disponibles (au nombre de 9) sont tout bonnement ridicules et ressemblent davantage à des ébauches ratées d’étudiant en graphisme qu’à de vraies personnages. Leur faciès est totalement inexpressif, leurs yeux vides de toute émotion et leurs corps ressemblent plus à celui d’un patient atteint d’un Parkinson avancé qu’à celui d’un jeune ghostbuster dynamique. Il est grand temps désormais de nous attarder sur les animations ; elles ne sont pas ratées, elles sont simplement abominables. Imaginez une personne se déplaçant avec la vitesse de quelqu’un à qui on aurait baissé le pantalon au niveau des cheville. Voilà. Imaginez maintenant cette même personne avec un balai profondément enfoncé dans l’ampoule rectale et vous avez le chasseur type de Phasmophobia. Sans déconner, certaines parties sont plus flippantes à cause des mouvements de vos coéquipiers qu’à cause du fantôme en lui-même. Le camion, l’endroit safe où vous vous retrouverez à chaque partie ressemble parfois à un vrai musée des horreurs lorsque l’équipe entière se retrouve à se contorsionner dans tous les sens pour attraper les équipements. C’est un point franchement ridicule, mais rappelons-le, c’est un jeu à petit budget et Kinetic Games a bien raison de se concentrer sur le fond du jeu plutôt que sur la forme. Les entités, lorsqu'elles se manifestent sous forme physique, sont un peu plus convaincantes et leurs apparitions font leur petit effet, sans non plus être renversantes de beauté. En ce qui concerne les différents environnements du jeu, même constat : le jeu reste dans un entredeux. De manière globale, le jeu n’est pas si laid et se rattrape par un système d’éclairage et de tessellation plutôt réussie. Ces deux procédés lui sauvent largement la mise et font office de cache-misère, surtout dans les maisons. A y regarder de plus près, le maillage général des textures est baveux à souhait et équivaut plutôt à ce qui se faisait 15 ans en arrière chez les gros studios. A contrario, les petits objets présents sur les cartes sont relativement détaillés et la différence entre ces deux aspects donne un résultat parfois étrange. Vous avez compris, le jeu n’est pas un ténor graphique. D’un autre côté, cela ne nuit jamais vraiment à l’immersion et ce n’est pas sur cet aspect que Phasmophobia est attendu.
En revanche, plusieurs aspects de la jouabilité qui cassent pas mal les rouleaux sont à souligner. Mais à souligner en gras vraiment. Pour commencer, l’U.I est lourdingue au possible à utiliser en plus d’être plutôt vilaine. Le choix de la police d’écriture est celui que vous pourrez retrouver dans certains menus de restaurants déprimants situés en zones commerciales, le tout apposé sur un fond beige imitant le papier vieilli. Le résultat est cheap et réellement irritant pour les yeux. Mais il est vite possible de faire avec. Cependant, pour ce qui est de l’ergonomie des menus, et notamment celui du hub principal, l’utilisation est clairement une purge. Si ce dernier regorge de choses plutôt amusantes : un jeu de bowling, de Jenga, une vitrine pour les trophées etc., dès qu’il est temps d’utiliser les menus afin d’acheter du matériel pour se lancer dans une partie, le bilan est plus que moyen. Les informations importantes relatives à l’équipement ne sont que difficilement identifiables et il est souvent nécessaire de parcourir péniblement plusieurs onglets pour comprendre ce qu’il reste à acheter. On sent clairement que l’équipe a voulu faire évoluer cet aspect-là depuis la v0.6.2 de juillet 2022, mais le résultat n’est pas encore à la hauteur. Encore une fois, l’équipe est restreinte et on ne peut pas lui reprocher de ne pas faire évoluer le jeu, mais il faudrait clairement mettre un coup de collier sur ce point-là. Autre aspect, lui aussi plutôt irritant, est la lourdeur globale de la jouabilité qui semble aller de concert avec celle de l’utilisation des menus. Ce qui frappe tout d’abord est la lenteur du personnage que vous contrôlerez. De mémoire de joueur, jamais je n’ai eu à faire à un système de déplacement aussi pataud : c’est bien simple, votre personnage se déplace à vue d’œil à 4 km/h. Il est possible néanmoins de « sprinter », mais cette course équivaudrait à celle d’un obèse se déplaçant jusqu’à sa porte pour aller chercher sa commande Uber Eats, et ne dure donc que deux petites secondes. Très frustrant au début, mais on finit par faire avec, et on comprend vite que ce système est là pour contrebalancer la lenteur relative des entités. La lourdeur de déplacement va aussi avec celle du maniement des objets : il est nécessaire d’avoir le curseur pointé exactement sur l’un d’entre eux pour le ramasser et si vous voulez ramasser quelque chose au sol il faudra nécessairement se baisser. Ce sont deux petits détails, mais qui s’avèrent à la longue plutôt pénibles, surtout lorsqu’il est nécessaire d’agir rapidement.
Le jeu n’est pas exempt de bugs non plus : je vous passe les traditionnels problèmes de collision qui vous permettront de traverser vos coéquipiers sans soucis ou d’apercevoir le bras de l’un d’entre eux se cachant dans un placard. Ou encore le fait que les lampes UV soient visibles à travers certaines parois sur certaines parties. Ce serait du pinaillage. Plus embêtant, il arrive parfois que les indices récoltés ne correspondent pas au fantôme concerné. Résultat, il arrivera sur certaines parties qu’un des joueurs reste planté devant les écrans à espérer l’apparition d’orbes fantomatiques et que celles-ci n’apparaissent pas alors que l’entité en question aurait dû les provoquer. Même problème avec la spirit-box, qui demeure encore capricieuse à certains moments et qui ne réagira pas. Mais ne boudons pas notre plaisir, aucun de tous ces défauts n’abîment assez profondément l’expérience de jeu et l’on a très vite fait de les reléguer au second plan pour relancer encore une fois une partie. « Eh les gars ! Un petit Phasmo vite fait ce soir vers 20h ? »
Phasmophobia a été un gros coup de cœur personnel. Pas franchement adepte des jeux coopératifs orientés survival-horror, je me suis plongé dedans avec un grand plaisir. Malgré une plastique pas franchement avenante au premier abord et de sacrées lourdeurs au niveau de sa jouabilité, le jeu reste une expérience multijoueur fantastique. Appuyé fermement par des éléments de gameplay robustes et équilibrés, Phasmophobia se paye de plus le luxe d’innover par l’intégration d’un système de reconnaissance vocale jamais vu auparavant. L’immersion qui en découle est franchement à la hauteur et même s’il n’est pas sincèrement terrifiant, vous aurez vite fait de vous prendre au jeu de la chasse aux esprits. If there’s something strange in your neighborhood, who you gonna call
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Scénario | 0 % |
∅ |
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Graphisme | 57 % |
Pas franchement joli, mais pas assez laid pour ternir l’immersion. Globalement, le titre s’en sort grâce à son système de lumière et à l’ambiance particulière qui se dégage de chaque environnement. Le gros point noir : les animations. Datées et ridicules, elles rendent le jeu drôle à ses dépens. Le jeu manque également d’une bonne optimisation et se permet des ralentissements sur les configurations les plus modestes. |
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Jouabilité | 84 % |
Les mécaniques de gameplay sont très bien huilées et le système de reconnaissance vocale comme partie intégrante de l’expérience de jeu font de Phasmophobia un jeu réellement unique et sans concurrence sérieuse. La jouabilité et l’U.I. quant à elles souffrent de sérieuses lourdeurs qui ternissent un peu le constat. |
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Multijoueur | 80 % |
Avec un système de lobbying plutôt poussif à ses débuts, Phasmophobia s’en tire aujourd’hui avec les honneurs. Peu de bugs sont à signaler à ce niveau, la communauté française est plutôt accessible et vous trouverez toujours du monde pour lancer une partie. Le mieux reste évidemment de jouer entre potes. |
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Bande son | 92 % |
Un chat vocal intégré quasiment parfait, une très bonne spatialisation du son et un sound-design aux petits oignons font du titre une franche réussite à ce niveau. Les bruitages sont convaincants et l’ambiance sonore demeure un pilier solide de chaque partie. Pas de musique à se mettre sous la dent mais est-ce qu’on ne s’en taperait pas un peu au fond? |
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TOTAL 78.25 % |
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